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Le blog de Authentiqua

On meurt plus dans les hôpitaux à faible activité, dans les hôpitaux de proximité

28 Octobre 2011 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Actualites



Alors que dans de nombreuses régions françaises, des élus et des usagers se battent pour conserver leur hôpital de proximité, une étude réalisée par Joseph Ross de la Mount Sinai School of Medicine à New York et ses collègues, vient de leur donner tort. Elle indique, en effet, que les patients hospitalisés pour un infarctus du myocarde, une insuffisance cardiaque ou une pneumonie, ont un plus grand risque de décès s'ils sont admis dans un hôpital à faible volume d'activité que dans un établissement à forte activité. Ce travail est publié aujourd'hui par le New England Journal of Medicine .

L'existence d'une relation entre le volume d'activité et la mortalité a déjà été montrée pour des opérations chirurgicales et des procédures dites "interventionnelles". En revanche, l'existence d'une telle relation pour des pathologies aiguës n'était pas claire. C'est pourquoi ces chercheurs ont conduit une étude sur trois des principales pathologies aiguës admises à l'hôpital. Ils ont analysé l'ensemble des données du programme Medicare (organisme d'assurance maladie des personnes âgées), soit 734.972 victimes d'infarctus, 1.324.287 insuffisants cardiaques et 1.418.252 malades souffrant de pneumonie ayant nécessité une hospitalisation (dans plus de 4.000 établissements). Et ils ont observé une relation significative entre le volume d'activité des hôpitaux et la mortalité à 30 jours pour ces trois pathologies.

Pour l'infarctus, chaque augmentation de volume d'activité de 100 patients par an était associée à une diminution de 11 % de la mortalité à 30 jours. Pour l'insuffisance cardiaque, la baisse de risque pour 100 patients par an était de 9 % et pour la pneumonie, de 5 %. Toutefois, précisent les auteurs, il ne s'agit pas d'une relation linéaire. En réalité, le risque de décès est élevé pour les établissements ayant de très petits volumes d'activité puis baisse rapidement avec l'augmentation du nombre annuel de patients et décroît ensuite plus lentement jusqu'à un nombre de malades au-delà duquel le risque ne diminue plus. Cette limite est à 610 patients par an pour l'infarctus, 500 pour l'insuffisance cardiaque et 210 pour la pneumonie. Les résultats seraient-ils identiques en France ?

 

 

Rediffusion d'une note du 27/03/2010




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