Les accouchements à l'hôpital sont-ils complètement has-been ?

31 Décembre 2011 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Actualites

De plus en plus de jeunes femmes entre 15 et 39 ans vivent l'accouchement à l'hôpital comme une agression contre leur corps et leur bébé. Elles veulent une expérience naturelle, en famille. Elles ne veulent plus être allongées et entravées à l'hôpital.

Aux Etats-Unis, elles ne seraient que 1 % à accoucher "at home". Elles sont donc une minorité. Mais avouons que ce phénomène prend de l'ampleur et devient à la mode.

Certaines évoquent le traumatisme de la naissance de leur premier enfant à l'hôpital : les forceps, l'épisiotomie, pour finalement finir par une césarienne. Que de souffrance pour terminer par une césarienne ! Certaines n'hésitent pas à employer le terme de boucherie... Elles ont donc gardé un très mauvais souvenir de leur 1er accouchement en milieu hospitalier. Elles ne veulent pas revivre cela une seconde fois, ou elles ne le peuvent pas pour les plus fragiles...

Remontons dans les années 50. La majorité de vos grand-mères accouchaient à domicile. C'est au cours des années 60, avec la médicalisation de la grossesse et l'arrivée de la péridurale, que les femmes ont voulu aller accoucher à l'hôpital.

Depuis quelques années, les jeunes femmes veulent se réapproprier leur accouchement, le vivre de façon intime et pas public, entourées de leurs proches et pas d'inconnus en blouse blanche ou en pyjama vert ou bleu.

Il faut savoir que même si vous décidez d'accoucher chez vous, 10 % des accouchements finissent à l'hôpital (complications ou travail trop long).

Aux Etats-Unis, la sage-femme peut venir vous voir chaque mois tout au long de votre grossesse. Rien à voir avec les rendez-vous à l'hôpital, où vous devez faire la queue avec un numéro pendant 1 ou 2 heures, où on vous pèse et où on vous mesure le ventre en 5 mn et ciao.

Pour ces partisanes de l'accouchement à domicile, c'est le meilleur moyen de garder le contrôle sur son corps et sur sa vie, sans laisser l'institution médicale et son cortège d'étrangers prendre la main et interférer, en vertu de critères dictés... par le rendement.

Comment se passe un accouchement "at home " aux Etats-Unis ?

Lorsque la sage-femme va chez sa patiente, elle apporte les mêmes médicaments que l'obstétricien, mais contrairement à lui elle ne les utilise qu'en ultime recours, avec le consentement de sa patiente pas contre son gré. Elle laisse le choix à sa patiente. Elle a également un masque à oxygène pour réanimer le bébé le cas où... ainsi que des années de pratique de massage respiratoire. Mais elle ne laisse que très rarement la situation en arriver là, elle accompagne sa patiente à l'hôpital bien avant... Elle utilise des points d'acupuncture, une baignoire d'eau chaude, elle les masse pour éviter d'avoir à pratiquer l"épisiotomie et des points de suture. Elle attend que le bébé soit sorti pour administrer le médicament qui provoque l'expulsion du placenta.

Selon ces sages-femmes adeptes de l'accouchement , 90 % des femmes qui accouchent n'auraient pas besoin d''accoucher dans un hôpital. Le taux de mortalité des mères serait de 0 % à domicile.

Des gynécos ne sont pas du même avis : lorsque le coeur du bébé ralentit et qu'il souffre, il faut intervenir dans les mn qui suivent. Idem avec la femme qui fait une hémorragie à la suite d'une mauvaise expulsion du placenta., elle peut se vider de son sang en 20 mn.

Il est important de savoir que seules les patientes qui n'ont une grossesse à risques peuvent accoucher ainsi.

A la maternité, la sage-femme est au service des techniques mises en place pour l'accouchement. Elle a peu de temps à consacrer à sa patiente, elle passe plus de temps avec ses appareils...

On sait qu'aujourd'hui, les femmes n'hésitent plus à traverser les frontières pour aller accoucher dans des maisons de naissance (en Belgique par ex). Elles veulent accoucher à leur rythme et ne plus être des numéros ou des dossiers.