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Le blog de Authentiqua

La naissance est -elle trop médicalisée ? Il semble que oui...

21 Décembre 2010 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Actualites





Aujourd'hui, l'accouchement à l'hôpital est standardisé. Ainsi la parturiente doit venir à la maternité à jeun et ne rien absorber (ni aliment, ni boisson) pendant toute la durée du travail, au cas où une anesthésie générale serait nécessaire. La position allongée lui est souvent imposée, car elle faciliterait les examens. Si elle a demandé une péridurale, elle est perfusée et, à moins de disposer d'un déambulateur, elle ne peut plus marcher. On lui place un capteur sur le ventre, fixé à une ceinture élastique: ce monitoring permet de surveiller le rythme cardiaque du bébé. La maman se sent traitée comme une malade qu'elle n'est pas. Au moment de l'expulsion, le recours à l'épisiotomie reste majoritaire chez les femmes qui accouchent de leur premier enfant (51,9 %). Il y a des gynécologues qui arrivent avec leur forceps sous le bras quand on les appelle. Pour eux, il faut que le bébé soit sorti en 5 ou 6 mn pour qu'ils retournent à leurs consultations très rapidement, pas de temps à perdre... Ils pratiquent une épisiotomie (une coupure, un acte un peu "barbare" au ciseau à vif, très douloureux, vous devez l'imaginer...), bien large pour poser les forceps, avec tous les désagréments qui s'ensuivent. Ca peut abîmer le périmé.


                         

Les rapports sexuels peuvent être douloureux pendant plusieurs mois.
Ces coupures éviteraient les déchirures dont les conséquences seraient plus lourdes pour les jeunes femmes.

Tout relève du confort de l'équipe médicale avant tout.  Des étriers de chaque côté... pour la patiente.

Est-il normal d'obliger une femme à accoucher allongée ? Priver la patiente de nourriture pendant toute la durée du travail, qui peut parfois excéder 12 heures pour un premier enfant, c'est assez dur voire inhumain.
Le seul risque est d'avoir à intuber en cas t'anesthésie générale, et alors ? Ca demande juste un peu plus de travail à l'équipe.


Comment en sommes-nous arrivés à ça ?

Jusqu'au début du XX siècle, les femmes accouchaient presque toute à la maison. C'était semi-assises dans le lit, assises sur une chaise percée, debout... comme on le voulait.

C'est au début du XVIII siècle que l'accoucheur ou le gynécologue fait irruption dans cet univers très féminin. Il impose à la femme la position la plus commode pour lui, pour elle on s'en moque : couchée sur le dos. Il travaille avec de nouveaux instruments,: leviers, forceps, un premier vers la médicalisation. Il fait aussi les touchers vaginaux.

L'accouchement à l'hôpital apparaît dans les années 1920-1930 dans les grandes villes, à la campagne, on accouche encore chez soi. Mais à cette époque, on garde une image défavorable de l'hôpital, on préfère accoucher chez soi. Ils travaillent donc peu ces gynécologues de la première génération.

Après la seconde guerre mondiale, la natalité est très faible. L'Etat fait un choix politique : pour diminuer la mortalité des femmes en couche et des bébés, on encourage les accouchements à l'hôpital.

Aujourd'hui chaque grossesse est sous très haute surveillance. Dès que le test se révèle positif, la future mère entame le parcours du combattant. Une prise de sang pour confirmer puis un RV annuel avec la sage femme ou le gynécologue tous les mois. Trois échographies au minimum, des prises de sang pour contrôler le taux de sucre dans le sang et vérifier qu'elle n'a pas contracté la rubéole ou la toxoplasmose. A partir du 6 mois, 8 séances de préparation à l'accouchement.

Le risque 0 n'existe pas. Le 7 mai 1998, Sophie Porte décède d'une hémorragie 7 h après avoir accouché de sa seconde fille à la Clinique Ste Elisabeth de Neuilly. Traitée plus tôt, l'hémorragie aurait pu être stoppée...

Si un obstétricien à décidé d'opter pour la césarienne et qu'un incident se produit, le risque de réclamation et de procédure est bien plus faible qu'en cas d'accouchement par voie basse qui se déroule mal. Il aura pris toutes les précautions.
Il est plus confortable de programmer une césarienne vers 10 h que de se lever la nuit.


Il y a plus de décès chez les femmes qui subissent une césarienne que celles qui accouchent normalement, par voie basse.






Rediffusion d'une note d'aout 2009

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