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Le blog de Authentiqua

Un autre extrait de "Patients tout ce qu'on vous cache" sur le thème de la chirurgie

16 Juin 2013 , Rédigé par Authentiqua Publié dans #Sante

 

"23 000 chirurgiens exercent en France.

 

La chirurgie programmée est assurée à 80 % par le secteur privé alors que l'activité d'urgence est orientée presque exclusivement vers des établissements publics.

 

Certains services de chirurgie sont dans une situation plus que précaire ne permettant pas d'assurer la sécurité, la qualité et la permanence des soins, soit parce que les blocs opératoires ne sont pas aux normes, soit parce que l'activité est minimale et les chirurgiens parfois formés sans que l'on sache vraiment comment ni par qui. De fait, sur les 1035 hôpitaux publics français, 486 pratiquent la chirurgie, mais tous ne le font pas selon les critères de qualités édictés par la profession. Une activité épisodique est incompatible avec une bonne qualité de soin. Un service de chir qui fonctionne trop peu et des chirurgiens qui ne pratiquent pas assez d'interventions peuvent représenter un risque pour les patients : les suites opératoires pourront en effet être plus contraignantes et plus longues, avec une probabilité accrue de voir des complications, encore appelées morbidités, pouvant conduire au décès.

 

La législation autorise les médecins des hôpitaux publics à pratiquer des consultations privées au sein de l'hôpital, pour lesquelles ils perçoivent des honoraires en plus de leur salaire, à condition que celles-ci n'occupent pas plus de 20 % de leur temps. Cette mesure date de la grande réforme de l'hôpital en 1958. Elle visait alors à empêcher les médecins du public de fuir vers les cliniques. La consultation publique est moins onéreuse car tarifée selon les règles du secteur , mais les délais d'attente sont généralement d'un mois voire deux. Quant à l'heure du RV, elle reste souvent aléatoire. Certains praticiens consacrent plus de 50 % de leur temps à leur activité libérale qui devrait être de 20 % maximum..

 

A l'hôpital, il arrive que le chirurgien qui vous reçoit ne sera pas celui qui vous opérera.

 

Des actes parfois injustifiés

Commençons par examiner qq chiffres. Des interventions de la vésicule biliaire ou de la pose de prothèses de hanche. Elles sont pratiquée 2 fois plus en France qu'au Canada ou en Angleterre. De quoi mettre la puce à l'oreille. Du côté des lithiases vésiculaires (calculs qui se forment dans la vésicule biliaire), dans 80 %, cette affection reste asymptomatique et ne justifie aucune intervention chirurgicale.

 

Tous les établissements publics ou privés sont concernés par ces actes ou facturations abusives. On trouve aussi des "faux en écriture". Deux chirurgiens urologues ont été ainsi éte condamnés en 1997 pour "violence ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente et faux en écriture. Ils avaient opéré abusivement des patients de tumeurs de la vessie. L'enquête a révélé une opacité des dossiers médicaux, une discordance entre les résultats des examens et les fiches des chirurgiens, ainsi que des décisions hâtives d'opérer sans autres traitements intermédiaires. Les malades n'avaient pas été informés de la possibilité de recourir à une autre méthode le BCG-thérapie, technique guérissant 80 % des tumeurs. Ces opérations => incontinence urinaire ou impuissance."

 

 

 

 

 

 

 

Dr Hordé Pierrick et Claire GABILLAT

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